Pour ma fée qui devient (trop vite) grande...

(...)
Y avait la fée aux yeux mauves
Que l'on regarde et qui se sauve,
Et la fée des vents de la nuit
Que l'on appelle mais qui s'enfuit,
Et puis la fée dans la lagune
Qui s'amuse à couper la lune
En milliers de petits morceaux,
Et qui les fait danser sur l'eau.
Et quant à la fée Carabosse,
Elle t'emportait dans son carrosse,
Et tu fouettais les cent chevaux
Jusqu'à la mer au grand galop.
C'est alors que tu t'endormais.
Moi, doucement je m'en allais
Bercer mon cœur de ton sourire
Plein de rêves et de souvenirs,
Et des fées à n'en plus finir.

Puis, un jour tu as dû grandir,
Toutes les fées ont dû partir,
Avec elles les magiciens
Qui font tout avec rien.
Mais depuis, pour que je m'endorme
Dans la chambre, les soirs de pluie,
Quand les nuits sont trop monotones,
Je repense à nos jours enfuis,
Et les fées à n'en plus finir
Se rappellent à mon souvenir.
(...)


Yves Duteil - Les fées

Commentaires

1. Le lundi, juin 11 2007, 05:50 par Nickie

Très joli texte... merci de nous l'offrir...

Bises de Montréal ;)

2. Le lundi, juin 11 2007, 08:31 par KannTo

De rien ... mais c'est surtout Monsieur Duteil qu'il faut remercier ^^

Bises du nord de la france ;-)