And Nothing Else Matters...

A vélo, donc, sur une bonne balade, ça commence par aller super bien : on chope un rythme qui fait avancer, et, ma foi, ça avance. C'est grisant, on est sur le rapport qui demande le plus d'effort, mais qui fait aussi avancer plus vite, la route nous appartient.

Et puis, la fatigue commence à se faire sentir : les coups de pédales deviennent difficiles, ils ralentissent, mais on ne veut pas changer de rapport, parce que mince, le ciel se couvre, faut pas ralentir. Et puis quelques fois, le dérailleur est cassé : impossible de changer de vitesse ...

Alors, on continue, tant bien que mal. Mais la fatigue se fait de plus en plus présente, et il y a cette petite brulure des muscles qui s'y rajoute pour dire : "Ok, pause, ralentit, on va pas tenir". Mais on continue quand même, parce "con" ne fait pas attention aux signaux de notre corps, et puis "con" a notre fierté.

Et on ralentit de plus en plus.

Jusque l'arrêt.

Et quand le vélo s'arrête faute de puissance motrice suffisante, et qu'on ne veut pas s'en rendre compte, ben, la sanction est immédiate (comme dirait Monsieur Birgill) : on tombe, on se vautre lamentablement sur la chaussée, pis on se fait mal.

...

C'est un peu l'histoire de ma vie professionelle.
Aujourd'hui, je n'ai plus mal, et surtout, je sais maintenant me servir d'un dérailleur.

J'ai retrouvé une activité salariée. Je commence ce vendredi 1er décembre.