Aération de réponse

Une fois n'est pas coutume : je copie/colle la réponse que je fais à ma chère Furie concernant un de ses com sur ce billet, parce que deux pages, ça s'aère et ça nécessite une mise en page peut-être plus digeste (ou ça se concise, ça se raccourci ... ah, non, on me souffle dans l'oreillette que non, il n'en est pas question)(mais j'ai honte))

 

 

Edit : Je rajoute le Com' original de ma chère Furie, pour plus de lisibilité :

"Je ne me prononce pas sur le sujet pour ne pas faire de vagues... Mais comme le dit May un peu au dessus, il a quand même été élu à la majorité... Donc il est possible que la majorité soit satisfaite de ce qu'il fait (je précise tout de suite qu'ayant perdu ma carte d'électeur, je n'ai pas voté... Mais si j'avais pu le faire... Ca aurait été Sarko...)
Ce que je vois moi, c'est que c'est un type hargneux qui fout des coups de pied partout, qui fait bouger les choses (dans le bon sens pour certains, dans le mauvais pour d'autres...) et qui n'a pas peur d'avancer et de faire bouger tout ça.
Je n'étais pas forcément POUR Sarko mais j'étais CONTRE Ségo de tout mon être.
Malgré nos divergeances d'opinions... Je t'aime quand même hein !"

Ben si : tu te prononces sur le sujet. Et puis ici, on peut, et puis les vagues, c’est toujours mieux que le calme plat ;-) .

 

Bon, ceci dit tu te trompes :) .

 

Plus sérieusement, le fait qu’il ait convaincu la majorité des électeurs le légitime dans ses fonctions selon des règles établies et acceptées.

En revanche, cette même réalité ne légitime pas pour autant les actions de son gouvernement.

 

Par ailleurs, il se trouve qu’en ce moment, cette majorité d’électeurs, ben en fait, elle ne serait pas satisfaite (selon les sondages, car bien que ça me satisfasse, je me méfie des enquêtes d’opinion dans cette saloperie de société de manipulation de masse).

 

Enfin (et même si c’est à la décharge de lôtlà, ça me semble évident), même si « redresser la France et son pouvoir d’achat » me parait impossible en moins d’un an (mais bon, ça a fait plaisir à certains de croire cette baliverne et de voir guignol s’agiter dans tous les sens et brasser beaucoup de vent), il me semble qu’aucune des décisions qui ont été prises depuis cette (pardonne-moi) funeste élection n’ont un lien avec un mieux être de mes compatriotes.

 

En l’occurrence, je suis tout à fait ouvert à ce que tu me donnes des exemples de choses qui ont bougé dans le bon sens, c'est-à-dire dans l’intérêt du plus grand nombre, parce que moi, ce que je retiens des actes qui ont été posés depuis 8 mois, c’est :

  •  Sape du principe de solidarité : les malades paieront pour les malades, alors qu’il me semble plus juste qu’une société prenne en charge les membres les plus faibles. Par ailleurs, le pendant des déremboursement, c’est une partie de la France capable de se soigner, et une partie de la France incapable de se soigner, et ce, parce que se soigner quand on ne bénéficie pas de ce principe de solidarité, ça coute cher.
  •  Sape des principes fondamentaux des droits de l’homme au profit … du profit. Le pavanage de kadhafi sous les ors de la république me laisse un arrière-goût de vomi dans la gorge.
  • Sape du principe fondateur de notre société française qu’est la laïcité : pour le coup, ça mérite un débat à part entière, mais les clergés n’ont rien à faire dans les décisions qui concernent un pays (et entendons-nous bien, je parle de tous les clergés). Je veux dire qu’on est bien d’accord que le patron du lobbies des mangeurs de saucisses cuites à la vapeur n’a pas sa place près de l’oreille des dirigeants et que nous n’avons pas à payer de notre poche la publicité pour cette dite saucisse ? Et bien, les religions, c’est pareil.
  •  Prise manifeste du peuple pour un con : comment peut-on faire confiance à un type qui assène sans sourciller que c’est sa femme qui a libéré les infirmières bulgares ? Nan, mais sans rire ? Quand on est capable de débiter un tel mensonge et de mettre une partie des médias dans sa poche pour faire passer la pilule, je pense qu’on peut sans problème faire prendre n’importe qu’elle vessie pour une lanterne, surtout quand il s’agit de promesse de pouvoir d’achat et de mieux-être.
  • Déréglementation du code du travail : cette vielle carne indigeste de code, c’est quand même ce qui nous protège, nous tous les sans-grades, d’être éventuellement abusés d’une manière ou d’une autre par celui qui détient sur nous le pouvoir de la gamelle . Alors moi, je me dis assez bêtement que la caissière d’auchan ou de carrefour qui en chie déjà des ronds de chapeau avec son temps partiels et son boulot aliénant, le jour où le temps légal de travail, les principes de protection du salarié contre les licenciements abusifs seront abolis, elle va passer au stade de la misère la plus crasse.
  • Suppressions successives des charges de l’employeur. On nous fait entendre des réactions enthousiastes de petits entrepreneurs : comment ne pas être d’accord. En attendant, les patrons des grands groupes, ils doivent être bien mort de rire et se féliciter qu’on les exonère des responsabilités inhérentes à l’appartenance à une société (parce que c’est cela, les taxes et les impôts : mettre au pot commun. Si quelqu’un ne le fait pas tout en profitant de cette société, est-ce normal ?)
  • Enfin, la suppression de postes d’enseignants : ma fille est au CP, dans une classe de 27 gamins ; comment la maitresse peut-elle en plus d’un programme pédagogique super-lourd et super important (apprentissage de la lecture, excusez du peu !) s’occuper des cinq ou six gamins à la traine qui finalement passeront au CE1 sans maitriser la lecture et qui se planteront donc dans les autres domaines (et encore, dans une école plutôt cool, avec des parents pas chiants).
    Ben elle peut pas … ce qui fait qu’à ce rythme on pourra bientôt dire que l’éducation nationale vaut rien, que les enseignants sont des incompétents nantis et paresseux car sécurisé dans leur emploi et l’on pourra sans vergogne dire que maintenant, il est temps de « transmettre l’exercice de cette mission Ô combien importante à des professionnels, des vrais » … qui seront privés (donc dépendants de financement extérieurs qui pourront influencer sur les programmes) et/ou religieux, ce qui permettra de bien vidanger la tête des enfants et qu’ils obéissent bien à leurs patrons plus tard, sinon, ils iront en enfer.

 

 

Bref (-_-‘) …

 

Je ne pense pas être exhaustif.

 

Et, bon, donc, tu te trompes. Mais je t’aime aussi, hein :)

Commentaires

1. Le mercredi, février 6 2008, 18:34 par Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Le problème Kannto, c'est qu'une grande partie des gens qui ont voté "pour" à tous ça, l'ont fait de manière tout à fait consciente.

Je ne serais pas surpris du tout que, par exemple, ton premier point leur apparaisse tout à fait normal (Sur le principe du "c'est pas à moi de payer pour les autres")

Au delà du bonhomme, qui est finalement plus creux qu'autre chose, c'est l'idéologie vers laquelle nous tendons en tant que société qui, personnellement, me désole.

2. Le mercredi, février 6 2008, 21:22 par Io

Finalement je trouve que mon idée de suicide tiens la route ^^

Ce qui me marque le plus dans ce que tu écris, c'est que finalement, pour régler les "problèmes", il faut retourner en arrière. Travailler plus, plus de moral (religieuse), supprimer les prérogatives de la sécu. Et ce qui est très drôle, c'est d'arriver finalement à faire croire que tout ça c'est MODERNE =__= et que les bolchéviques veulent rester dans le passé....

Comme le dit Khaos, il y a une idéologie et elle est incarnée par "lotlà". Mais c'est vrai, voir que son électorat commence à se rendre compte de l'empapaoutage c'est jubilatoire ^^ ceci-dit c'est pas pour ça qu'ils voteraient plus tard pour autre chose que cette même idéologie parce qu'incarnée par un autre type :/

"c'est pas à moi de payer pour les autres" --> Hélas on y arrive. Être capable d'en arriver au point de faire déculpabiliser les gens de laisser crever son voisin, c'est fort. Il a toujours fallu des boucs émissaires. Entre les méchants étrangers qui piquent notre travail, les malade qui creusent le trou de la sécu, les fonctionnaires plus fumistes que travailleurs y a de quoi faire. Alors oui il suffirait d'ouvrir les yeux, mais il est bien plus facile de les garder fermés et de croire qu'on y est pour rien et que c'est les "méchants" noirs, malades et fonctionnaires qui sont la cause de tous les soucis.

Bref, deux quinquennats ça passe vite...

3. Le jeudi, février 7 2008, 14:05 par tsuki_c

bon je ne m'engage que très rarement à parler politique mais là je vais me fendre d'une petite remarque... à chaque élection c'est la même chose, y a les contents et les mécontents, certains trouvent que ça avancent d'autres que ça reculent mais au fond c'est toujours le même schéma ! et il en sera toujours ainsi parce que la démocratie c'est aussi pouvoir dire "je suis pour", "je suis contre", comme sur ton blog...
alors bien sûr au-delà des divergences d'opinions y a les idéaux, mais bon si on vivait au paradis ça se saurait, non ? tendre vers un idéal c'est déjà pas si mal...
aujourd'hui, on peut quand même observer quelque chose d'autre qui se répètent, les initiatives individuelles et collectives qui naissent de gens qui veulent faire bouger les choses, comme les assoc par exemples, le secret c'est peut-être ça... ne pas oublier que si on a un gouvernement, on a toujours la possibilité de créer des choses, de les faire grandir pour finalement arriver à être de la partie...

mon dernier mot sera pour les sondages : c'est truqué ces machins là, faudra vraiment que je fasse un poste là-dessus si je continue mon blog !

4. Le vendredi, février 8 2008, 01:54 par Furie

Je vais donc continuer à faire des vagues (toujours en t'aimant hein !!!)

Ce que je ne comprend pas, c'est que dès que l'on dit "j'ai voté pour Sarko" en famille, entre amis, au boulot, on se fait tout de suite lyncher et on nous repproche pratiquement derrière de ne "rien comprendre"... Mais si j'avais pu voter, je l'aurai fait sans regrets.

Je vais essayer maintenant de reprendre tes points, dans l'ordre :
=> La solidarité dans la maladie... Je suis contre. Dans mon entourage, les médecins complices qui envoient des "patients" dans des cures de santé à 10 000€ la semaine remboursée à 100%, les gens qui se précipitent chez leur médecins dès qu'un bouton apparait sur leur nez, ceux qui vont de médecins en médecins pour avoir plus d'anti-dépresseurs ou de somnifères, ceux qui y vont uniquement pour l'arrêt maladie et autres... Il n'y a pas de raison... Tu es malade, tu payes.
Ensuite je ne suis pas non plus une sans coeur (quoi que...) et suis d'avis de faire payer les factures en fonction des revenus, mais faire payer quand même. Je suis d'avis aussi qu'il n'y ait pas de solidarité pour les adultes, juste pour les gamins, qui eux, ne font jamais semblant.
Le déficit de la sécu ne s'est pas fait par un coup de chance mais par abus des gens...

=> Khadafi... Vaste sujet. Je n'étais pas pour...

=> Je suis totalement inculte puisque je ne sais pas de quoi tu parles. Mais je suis allergique à la religion.

=> Personne ne peut savoir ce qu'il s'est vraiment passé avec les infirmières bulgares. Bénéfice du doute ? On va dire que oui.

=> Tu parles beaucoup des petits employés qui vont morfler... Et c'est la que toute la différence entre nous fait son effet... Dans tous mes anciens boulots (et dieu sait comme j'ai pu morfler moi-même) j'étais "l'embaucheuse" donc... Mon objectif premier était de faire furctifier les bénéfices de ma boite (quelques fois au détriment des salariés je dois l'avouer...) mais... Je t'assure que les abus vont dans les deux sens, j'ai vu plusieurs cas en deux ans qui me font un peu réagir : Le salarié qui, dès qu'il a signé son CDI se met en longue maladie (depression ou autre), celui qui, tout pareil, après le CDI, n'en fout plus une rame et fait trimer ses collègues pour deux, celle qui paye ses voyages perso avec sa carte pro... Faut pas croire que ce sont toujours les patrons qui profitent...

=> Suppression des charges employeurs... Je suis pour, même pour les grands groupe. Il faut se dire que le pot commun sera rempli d'une manière ou d'une autre. LE fait de supprimer les charges permettra qu'il y ait plus d'emplois dans les sociétés. J'y crois assez.

=> Pourquoi un gamin en échec scolaire serait il obligé d'aller suivre ses cours dans un établissement spécialisé qui généralement coute des ronds et qui ne courent pas les rues ? Les profs sont capables de le faire. Si les profs sont à la traine, il existe des associations de bénévoles partout qui aident ses gamins à avancer (et j'en fais partie de l'association...) Imagines l'image que le gamin peut avoir de lui-même quand il est avec ces "spécialistes" ? Aura t'il un jour confiance en lui alors que tout le monde dira qu'il est "à la traine", en "échec scolaire", "mentalement sous-developpé" ? Non. Je suis d'accord pour dire que les profs ont déja ENORMEMENT boulot mais il doit exister d'autres solutions que ces spécialistes pour gamins en retard.

En fait, je ne suis pas forcément de droite (enfin... si, légèrement... Beaucoup) mais je ne suis pas forcément d'accord avec toutes ses idées... J'ai quand même des circonstances atténuantes... Le métier de Choup' fait parti des amis de Sarko et j'intègre la SuperEcole le 7 avril pour faire exactement le même métier... Donc... Je pense que je ne changerai pas d'avis... (Mais il ne faut jamais dire jamais !!!)

... Heu.... On s'aime toujours hein ?.....

5. Le vendredi, février 8 2008, 10:26 par KannTo

Khaos > oui. Et d’ailleurs, clap clap, bien vu :/
C’est effectivement la société en devenir qui est flippante. Mais est-ce un mouvement inéluctable, une vague sur laquelle lôtlà ne fait que surfer de manière opportune, ou est-il un vecteur de cette évolution ?
Je penche pour la deuxième proposition (en fait, il vaut mieux, parce que ça veut dire qu’on peut y faire quelque chose, et en l’occurrence, l’inéluctabilité, c’est assez déprimant)

Io > euh, ben si ce mouvement est inéluctable, finalement, pourquoi pas. Ou alors, partir dans la creuse et élever des chèvres (si c’est encore possible)
Mais bon, je pense que pour solutionner les problèmes, il ne FAUT pas revenir en arrière. C’est juste ce qu’on tache de nous faire croire. Ensuite, il faut réfléchir à qui « profite le crime ».
Quant au « diviser pour mieux régner », c’est effectivement un grand classique.
Et puis, non, 2 quinquennats, ça ne passe pas vite : ma fille aura 16 ans, elle n’aurait connu que cette merde.
Et puis en dix ans, ils peuvent tout foutre en l’air, bien en profondeur, et rendre toute réparation impossible.

Tsuki_c > J’espère qu’il en sera toujours ainsi : la démocratie est un acquis, gagné de haute lutte, et en ce moment, les acquis gagnés de haute lutte ont tendance à être battus en brèche (voir même abattus à vu). Et je pense (mais très personnellement et sans doute avec une pointe de paranoïa) que c’est là la pierre angulaire de cette évolution de société : se dire que « ça », c’est bon, « ils » n’y toucheront pas (très naïvement, c’est ce que je pensais de la laïcité)
Je ne jette pas la pierre au mouvement associatif, et il est intéressant de constater que la solidarité peut s’exprimer au travers des associations. Toutefois, il n’est pas là pour résoudre les choses (il n’en a pas les moyens) mais pour colmater (l’exemple des restos du cœur est frappant). L’état est sensé résoudre les problèmes (Et il ne faut pas l’oublier : même si on essaye de nous faire croire le contraire, l’état, c’est nous, le peuple.).

6. Le vendredi, février 8 2008, 11:12 par KannTo

Furie > Bon. Khaos a donc raison.
A priori, nous avons deux visions très différentes de la société que nous voudrions.
A posteriori, je n’arrive pas à y croire.

Bon, sinon …
1- La solidarité dans la maladie : En ce qui concerne ce que j’écrivais, cela implique un autre niveau : ce sont les malades qui paieront pour les AUTRES malades. En d’autres termes, c’est une manière de mettre en opposition les gens biens portants (les braves gens, quoi) et les gens malades (bande de salopards).
Par ailleurs, je suis bien content de lire que tu prendrais en compte les revenus de chacun. Toutefois, ce qui se passe en ce moment, c’est une préparation à un retrait pur et simple de la sécu : la réalité, c’est que si je n’avais pas les moyens, je ne me soignerais pas pour mon problème neurologique au coude, parce que 70 euros, c’est très cher. Et si je ne me soigne pas, alors ça coutera plus cher plus tard.
Pareillement, les fluidifiants pour les enfants, lorsqu’ils sont enrhumés, sont très efficaces. Ils ne sont plus remboursés Une famille qui n’a pas les moyens fera l’impasse, parce qu’après tout c’est un rhume. Et puis 2 fois sur trois, ça tombera sur les bronches, et ce sera de la kiné respiratoire qui pour l’instant est remboursée et qui ne coute certainement pas 4 euros comme le fluidifiant.
Tous les médecins ne sont pas complaisants, et tous les assurés sociaux ne sont pas des profiteurs. En l’occurrence, leur très grande majorité est composée de gens honnêtes. Quand un JT fait dix minutes de reportages sur les abus, plutôt de parler du déremboursement de médicaments qui marchent et dont les enfants sont les premiers consommateurs (je ne dis pas ça en l’air), c’est de la manipulation, c’est la vaseline qui prépare la rondelle du peuple.
Maintenant, il n’est pas normal qu’il y ait des « assurés sociaux professionnels », comme il n’est pas normal qu’il y ait des voleurs. Mais dans ce cas, peut-être suffirait-il de repenser le principe de contrôle et de sécurisation du système, plutôt que le supprimer et en priver le plus grand nombre.
A moins que non, mais alors on applique cette logique partout : il y a des flics ripoux, ou des flics qui font le salut nazis dans un bar : qu’on supprime la police et les gendarmes (parce qu’y en a aussi, certainement)(quitte à amalgamer …)
Le « trou de la sécu » serait moins profond (et peut-être n’existerait-il plus) si les grands groupes n’étaient pas exonérés de charges sociales et si le paiement des salaires exorbitant des dirigeants d’entreprise se faisait selon un système qui oblige ce « salarié » à payer ses charges sociales (comme toi et moi, quoi, la moindre des choses) : parce qu’en l’état actuel des choses, les stock-options, entre autre, sont exonérée de charges.
Rajoute à ça la taxation sur les produits boursiers, et je suis certain que la sécu se porterait beaucoup mieux (ben oui, parce que la société qui fait des bénéfices en spéculant sur le pétrole, ben c’est toi qui l’alimente quand ton super se prend 5 centimes d’euros en 24 heures : il serait juste qu’ils mettent au pot, non).

2- La laïcité : pose la question du pourquoi de ton allergie et si tu souhaites que les curés ou les imams fassent l’éducation des enfants. Je pense que tu auras ta réponse.

3- La taxation des entreprises : Cf. plus haut. Ce qui m’embête, c’est que tu justifies pour eux le principe du « beurre, de l’argent du beurre et du sourire de la crémière ».
Par ailleurs, lorsque tu dis que le pot commun sera rempli d’une manière ou d’une autre, tu trompes gravement. D’abord, c’est ton salaire, dans ce cas, qui va être taxé pour compenser. Ensuite, ce ne sera pas suffisant pour compenser, et l’état se retrouvera sans le sous pour assurer ses missions et payer les collectivités locales qui ont la charge de pas mal de choses dans le pays : réseau routier, écoles, collèges, vieillesse, handicap, etc, etc …

4- Le code du travail :
Tu dis « Mon objectif premier était de faire fructifier les bénéfices de ma boite (quelques fois au détriment des salariés je dois l'avouer...) mais... Je t'assure que les abus vont dans les deux sens, ». Tu justifies donc qu’il faille fouetter tout le monde parce qu’une minorité abuse. Je ne comprends pas. Encore une fois, je propose qu’on applique la même logique aux forces de l’ordre, ou aux militaires, qui sont tous des alcooliques notoires (je le sais je les ai vus pendant mon service militaire de dix mois il y a 12 ans).
Ce que je comprends d’autant moins, c’est que tu scies la branche sur laquelle tu es assise en défendant ce genre de chose.

5- L’éducation :
Je ne parlais pas d’enseignement spécialisé (qui, soit dit en passant, est tout à fait nécessaire dans des situations cadrées légalement et médicalement et ne concerne pas des enfants qui ont des capacités normales).
Je te décris ce qui nous pend au nez :
- On met les enseignants dans une situation de surcharge de travail où ils ne peuvent plus assurer correctement leurs missions. Ca se fait petit à petit, en ne remplaçant pas les départs en retraites et donc, en ne donnant pas « consciemment » les moyens pour assurer ces missions.
- On joue la naïveté : « oh, ces nantis ne sont même pas capables d’apprendre à lire à nos enfants, ah, les salopards de fonctionnaires ! »
- On fait semblant de trouver la solution : « vous les écoles privées, vous êtes des gens sérieux et compétents. Nous vous confions (et nous payons un max) nos enfants. »
- On fait comme si on avait rien vu : l’enseignement religieux qui va avec, les subventions de groupes privés (et donc l’influence que ces groupes peuvent avoir sur l’enseignement ou sur le quotidien ? vive les pubs coca en primaire comme aux USA, par exemple !), et la non-gratuité de l’éducation (ce qui permet aussi de bien séparer les pauvres et les riches). Au bout du compte, on confie l’éducation aux gens dont le principal souci est le PROFIT et qui pourront formater les esprits en conséquence, et ce à la source. Alléluia, la messe est dite.

6- Les infirmières: ta réflexion m'éclaire (avec stupeur) sur la couleuvre qu'ont pu avaler certains de mes contemporains. Le bénéfice du doute ? Nous ne sommes pas dans un film : comment une jet setteuse aurait pu aller négocier la libération d'otages dans un contexte tendu d'intérêts geo-stratégiques et économiques à vif, trois mois après avoir débarqué dans l'élysée ??? Sinon, plusieurs pays d'europe usaient de leurs diplomatie depuis des mois (la france aussi, bien sûr) : cette libération est le fruit des tractations passées (et l'on ne sait toujours pas quels ont été les termes de l'échange) et l'envoie de l'épouse du moment du président français n'est qu'une opportunité de communication et de travail de l'image.

Ce qui me fait peur, c’est que tu défendes le principe de jungle et que ça ne correspond pas à ce que tu laisses paraitre de toi.
Ce qui me fait peur, c’est l’impression que j’ai que quelqu’un d’intelligent comme toi se laisse berner par les beaux discours qui ne disent pas tout et les réformes qui flattent l’individualité sans expliquer que la perte de ce qui fonde notre république sera bien plus lourde et douloureuse que le gain immédiat ne semble doux et profitable.

7. Le vendredi, février 8 2008, 12:50 par Khaos Farbauti Ibn Oblivion

>"Mais est-ce un mouvement inéluctable, une vague sur laquelle lôtlà ne fait que surfer de manière opportune, ou est-il un vecteur de cette évolution ?"

C'est clairement un mouvement important (il suffit de voir les scores de l'extrème-droite il n'y a finalement pas si longtemps) et c'est un mouvement suivi également hors de France.

Mais attention tout de même, contrairement à ce qu'on nous martèle à longueur de journée, ce n'est pas absolument pas le seul.
Des mouvements ils y en a pléthore dans le monde (et bien au delà du simple droite-gauche de mémé) et tous ont leur objectifs réalistes et leur utopie (j'ai bien dit "TOUS", la mondialisation rêvé par nos acteurs de droite est une utopie au même titre que les rêves écolos ou communistes-révolutionnaire). A l'extrême, tout mouvement/courant est irréaliste de toute façon. (Il n'y a qu'à jeter un oeil aux extrêmes religieux)

La grande question c'est : peut-on, comme le suggère Tsuki_c, suivre "son" mouvement quand son pays en suit un autre ?

>"Khaos a donc raison"
Mon don d'empathie est une malédiction.

8. Le vendredi, février 8 2008, 22:46 par Io

Je suis profondément choquée par le 1°) de la Furie (les autres points m'ont seulement choquée^^). Déjà ton raisonnement est biaisé du fait que tomber malade n'est pas un choix, à partir de ce moment le malade n'a rien à assumer (qu'il fume ou pas, qu'il boit ou pas, qu'il conduise ou non -conduire tue^^-). Être malade n'est donc pas un choix.

Un malade chronique n'est pas forcément un déchet qui végète en phase terminale chez lui, Je ne connais pas la pathologie de Kannto, mais imaginons que sans ses soins il ne puisse pas travailler, et bien il coûtera encore plus cher à la société, saloperie de malade je te jure. Bon d'accord, j'avoue je suis aussi malade chronique, mais j'ai pas fait exprès promis. Je vais souvent chez le médecin, et comme je suis étudiante, j'ai besoin que mes frais soient remboursés. Auparavant, je ne me faisais pas rembourser, je n'allais chez le médecin qu'une fois tous les dix ans. Je ne retournerai pas chez mes parents pour renflouer le trou de la sécu, j'ai droit come tout le monde à l'autonomie et l'indépendance. Et par ailleurs, je travaille pendant chacune de mes vacances scolaires. Bah je suis pas malade alors...et bah si, mais ça se voit pas, et avec des médicaments adaptés (enfin plus ou moins en ce moment^^) je peux encore aller en cours et travailler.

A mes yeux, aider les personnes qui sont malades chroniques ou non, c'est rembourser une dette. La personne qui est malade, a auparavant eu une vie professionnelle qui a fait que grâce aux impôts qu'il a versé, j'ai pu aller à l'école, payer des livres etc. On est quite!

C'est presqu'une question de bon sens. En plus pourquoi s'en prendre au plus faible ? Parce que c'est plus facile. On pourrait demander aux industries de baisser les prix, alors oiu ça coute de cher de trouver de nouvelles molécules. Mais je tiens à rappeler que récemment des chercheurs ont démontré que des cancers (seins poumons et je sais plus quoi) pouvaient être soignés avec une molécule très simple à produire (qui sert pour autres chose encore, google est votre ami), mais les industries ont refusé de la produire pour des raisons dégueulasses ! Trop peu chere à produire, donc se vend à des prix raisonnables. Ils vont donc mettre en place un protocole plus complexe pour créer un médicament aussi efficace mais plus cher à produire, donc vendu plus cher...Et ce n'est qu'un exemple du comportement mercantile des industries pharmaceutiques...

Je te souhaite, de ne jamais être une assistée. Donc de ne jamais être malade, de ne jamais être au chômage. Je te souhaite de ne jamais voir tes enfants actuels ou futurs malades et d'avoir toujours l'argent nécessaire pour te soigner et soigner tes proches. Parce que c'est vrai que se soigner dans le monde que tu décris c'est facile et pas cher.

Qui est utopiste là ?

9. Le mercredi, février 13 2008, 19:58 par Beatrice

Ce qui me frappe dans ces critiques, c'est la vision assez caricaturale des "adversaires" de part et d'autre : d'un côté la droite égoïste et sans scrupules, à la limite de cautionner l'esclavage (j'exagère) et de l'autre, la gauche dispendieuse, ringarde, supportant la paresse et la malhonnêteté(jexagère aussi).
J'ose espérer que les points de vue ne sont pas aussi radicalement inconciliables et que vous avez jsute piqué un petit coup de sang ?
Allez Kannto, une petite "chanson douce" puisque Henri vient de nous quitter et on pourra parler calmement.

10. Le jeudi, février 14 2008, 11:02 par Io

Et au milieu, les centristes qui comprennent tout tandis que la Droite et la Gauche se bouffent le nez :p Fallait que je la fasse ^^

11. Le samedi, février 16 2008, 14:22 par KannTo

Khaos > Ben, je sais pas. Maintenant, parles-tu de pouvoir créer ta propre communauté fonctionnant selon tes convictions et celle de ceux qui t'accompagnent ? Auquel cas, ça n'est pas satisfaisant : je ne souhaite pas (encore) vivre sur une ile autarcique ...
Si ce questionnement concerne un "contre-mouvement", je ne sais pas : ça semble être une montagne, le mouvement actuel ...
Et sinon, un don d'empathie n'est jamais une malédiction.

Io > Bah, rien à rajouter. Je regrette de ne pas avoir abordé cette réalité ; c'est tellement évident qu'on oublie que c'est le premier argument..

Béatrice > Je suis étonné : je ne vois pas les "adversaires" ... ni les coups de sang :-) . Par ailleurs, en quoi est-ce caricatural ? Je ne fait que décrire un état de fait, et ma très chère Furie d'exprimer son ressentie par rapport aux orientations politiques. Et on discute calmement, déjà ...
Enfin, bof pour droite/gauche : personnellement, j'ai dépassé ce clivage, même si le raccourci est pratique pour situer ses attentes pour le monde. Ceci dit, c'est rigolo parce que ton regard, pour le coup, reflète l'existence de cette caricature par rapport aux valeurs qu'on souhaite défendre ^^.
Et pis, non, pas de chanson douce : j'aimais bien Salvador, mais les hommages me font ièch, et pis je suis sur d'autres apprentissages en ce moment ^^.
Dernière chose, ma chère Béa : pourquoi ton pseudo linke sur un blog qui n'est pas le tien (ou bien ... ?)?

Io > ^^

12. Le samedi, février 16 2008, 21:56 par Béa

Entendu, je comprends bien que l'on puisse avoir une vision personnelle au-delà des partis mais tout de même, on voit bien les différentes philosophies de vie qui s'affrontent au fil des dials. J'ai rarement vu des gens de gauche prôner un système d'assurance maladie privé ou des gens de droite hurler de joie à 'idée d'une hausse des prélévements. Si ?
Et non, je ne suis pas centriste !

PS : Euh non, quand clearblog a planté, j'ai migré sur canalblog puis récemment ai recopié mes posts sur mon-blog. Oui...faut suivre...

13. Le mardi, mars 11 2008, 16:51 par KannTo

(Oui, mais pour le blog sur canalblog, ce qui fait bizarre, c'est que c'est un blog de mec :-) )