Presque deux ans de vie, à nouveau sur le fil du rasoir - disparaîtra, disparaîtra pas ?- et l'impossibilité de deviner combien de temps cela allait durer …
Pour parfaire les choses, sa porte d’entrée semblait être la proie d’une folie métaphysique quand on la cherchait, et alors qu’elle s’ouvrait habituellement sur un petit monde finalement assez pudique, elle révélait maintenant un capharnaüm de stupre et de chair de bas étage …
C’était nouveau … et aussi un peu trop.
Encore qu’il était mieux loti que ses amis.
Ceux qui avaient opté pour la nouvelle rue avaient vu tout un étage de leur demeure – le plus récent - disparaître sans laisser de trace … et, manifestement, avec peu de chance de le voir réapparaître, cette fois-ci.
Il eut une pensée de compassion pour ceux à qui le déménagement avait été imposé …
Et toujours, cet insupportable silence.
Ouais …
Il soupira, seule manifestation de son exaspération – en même temps, ce n’est pas comme si ça avait été grave – et mit ses mains dans ses poches.
« Tient, une sauvegarde dotclear » fit-il en extirpant un petit document de sa poche gauche …
Un instant, il se figea … un frisson le parcouru et il se redressa, comme quelqu’un qui, désormais, sait ce qu’il va faire.
« C’est quoi, l’adresse de Khaos Farbauti Ibn Oblivion, déjà ? » lança-t-il à la cantonade …
Nullement impressionné par l’absence de réponse de cette dernière, il jeta ses guitare sur son dos, rangea soigneusement sa sauvegarde dans sa poche – on ne sait jamais, ça pouvait servir -, et se dirigea vers la sortie de JeunZ road en jetant à la rue déserté : « Je vous ferai savoir ma nouvelle adresse. A bientôt, les gens ! »
C’avait été une chouette aventure, mais bon, il fallait toujours une goutte de trop, semblait-il.
Sans doute le temps de passer à autre chose.
)
