Putain, 16 ans ...

Pour ce que ça vaut, un billet avec deux grammes par bras ...

Enfin, ceci dit, deux grammes par bras ou pas, le cap est franchi.

En l'occurrence, dire ses quatre vérités à son épouse, non pas pour résoudre les choses, mais parce que, d'une part on voudrait bien qu'elle entende enfin sa part de responsabilité, et d'autre part, parce qu'on est bien conscient qu'on est soi-même arrivé au bout de sa réserve de gentillessepatienceindulgencetolérance...amour. Bref, qu'on en peut plus.

Je n'en peux plus.

Pour le coup, ce n'est pas une figure de style.

Hier, j'ai pris conscience qu'il ne restait rien à sauver de ma vie de couple, sauf à trahir ce qui me constitue, intiment, en tant qu'individu. 

La seule chose qui reste à sauver, c'est l'avenir que mes enfants (non) NOS enfants sont capables de se construire, malgré l'inconséquence de leurs parents, leur incapacité à s'aider l'un l'autre. Malgré leur incompréhension de ce que le sens "amour" représente pour l'autre.

Deux grammes par bras ou pas, je ne tiens pas forcément à rentrer ici dans le registre "Oh mon dieu, rendez-vous qu'elle pauvre conne elle est" (même si je le pense ... mais c'est un autre sujet).

Bref.

Ce à quoi j'en suis :

  • être certain que continuer, c'est me perdre, sans doute définitivement.
  • Je me suis menti 8 ans : 8 ans à penser que j'étais de la merde, et que lorsqu'elle le disait, elle avait raison et surtout, qu'elle avait droit de, finalement, me conforter dans cette idée.
  • Mes enfants sont mes tympans : ils vont subir une putain de parasynthèse, mais au bout du compte, si je suis en mesure de les aider, ils en sortiront plus forts, plus complets et en tout cas, fearless pour autant que je sois capable de le s accompagner.
  • Mes enfants sont mes tympans : demandez vous quel sens sur les cinq vous pouvez menacer pour me faire chanter (ahah) ...
  • je suis complétement pété de trouille à l'évocation du futur.
  • Pour faciliter tout ce bordel à mes enfants, je voudrais garder leur maison, mais je n'en ai pas les moyens.
  • Je ne suis qu'un naïf. Non. J'étais un putain de naïf : amour, affection, bons sentiments ne font pas changer les autres. Le Ghandi & Mère Térésa Club a perdu un membre ...
  • L'alcool est un anesthésiant intéressant.
  • Je suis un gros connard.
  • Accepter que bien que ce qui se passe dans la tête des autres soit important, et que je le comprends, je ne peux rien y changer, et que dès lors, je ne dois plus m'en faire, ou du moins, ne plus dépenser d'énergie sur ce sujet


    Et vu ma dernière grosse gorgée, je suis bien à à 2.5 grammes par bras, alors, j'arrête les frais ...

Commentaires

1. Le lundi, novembre 28 2011, 11:37 par Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Pour ce que ça vaut : Courage, tes amis virtuels sont de tout cœur avec toi.

Pour le reste, je suis à 100% avec toi sur le dernier point : Si on ne peut rien y faire, alors inutile de se prendre la tête dessus.

Et si tu as besoin de papoter, ma porte (virtuelle ou pas) est toujours ouverte.

2. Le lundi, novembre 28 2011, 13:20 par Solita

Difficile de commenter un tel billet... alors pareil que Khaos...

Pour mon petit truc à moi, je dirais que malgré la trouille que tu peux ressentir et le brouillard à l'horizon, l'énergie (bien utilisée cette fois) qu'il va te falloir, si tu vas vers toi même le futur ne peux être que meilleur (et je sais de quoi je parle, je suis aussi une connasse ;-) )

3. Le lundi, novembre 28 2011, 18:10 par Zizanie

Eh ben, moi qui espérais te relire bientôt.
Pas grand chose à dire, sinon t'exprimer tout mon soutien, de mon petit bout de blogosphère. Une naïve anonyme. Mais pas indifférente.

4. Le mardi, novembre 29 2011, 04:32 par Gabrielle

Un peu rugueux comme retour au blog... Comme le résume Khaos, il y a toujours du monde qui sera là pour toi, que ça aide ou pas, que tu t'en serves ou non et même si les mots sont toujours un peu maladroits. Envoyer en virtuel un soutien bien réel.
Sans doute qu'il y a des virages difficiles à prendre mais du moins offrent-ils un nouvel horizon.

Et pour ce que ça vaut, toujours : on ne peut pas être un connard complet quand on pense autant à ses enfants.

5. Le vendredi, décembre 2 2011, 15:07 par Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Par contre, histoire de rassurer les anxieux, pourrais-tu nous donner un petit signe de vie. Juste histoire d'être sûr que l'abondance de grammes n'a pas (trop) nui ?

6. Le dimanche, décembre 4 2011, 09:24 par KannTo

Merci à vous, et à votre capacité de compréhension et d'empathie. Ça fait un bien qu'on ne peut imaginer.

Et pour les anxieux, l'abondance de grammes m'a laissé sauf ;)