Fait chier ...

40 ans. Putain, 40 (quarante !) ans.

OK, c’est bon. 40 ans, et puis ?

En fait, je ne sais pas. Je viens de passer par une période très noire (peut-être y suis-je encore), telle que celle que j’ai pu vivre il y a dix ans (tiens ?).

En soit, c’est assez flippant.
Ce par quoi je suis passé il y a dix ans a provoqué un raz-de-marée de merde dont les derniers clapotis empuantissent encore mon quotidien (et de toutes façons, les eaux n’ont pas fini de se retirer).

En même temps, l’année qui vient de passer m’a vu me convaincre que je ne vivrai plus très longtemps (la maladie emportant les suffrages parmi les candidats). Entre le sentiment qu’il s’agissait d’un pressentiment et un mécanisme de fuite, mon cœur balance sur ce qui m’a amené à me saouler d’une telle « morbidité ».

Nan, en fait, je sais que c’est un mécanisme de fuite, puisque je sais d’où il vient : je ne supporte pas l’écart entre la perception que j’ai de moi (je suis toujours ado dans ma tête) et la réalité de mon âge vénérable, des avanies du temps et de la perception des autres.
Toutefois, contre toute (chacune de mes) attente, je les atteints aujourd’hui, ces dizaines maudites.
Et du coup, m’étant convaincu que ça n’arriverait pas, je me retrouve donc aujourd’hui à ne pas trop savoir ce que peuvent être les prochaines années.

Et donc, ces dix ans.
40 ans, et ¼ de ma vie qui n’aura servi à rien. Qui aura été marqué par l’horreur qu’est devenue ma vie de couple et qu’il faut continuer à réparer. Qui représente les dix premières années de mes enfants qui auront eu cette réalité pour grandir …

Wohh … c’est dur d’être fluide dans cette rédaction. Ecrire cette détestable réalité, c’est compliqué.

En théorie, il faut répondre à ce genre de contexte en mettant au point une réponse qui permette de ne plus se focaliser sur l’horreur ressentie.
Ca donne envie de faire une liste de bonne résolutions, mais j’ai le sentiment que ce ne serait pas suffisant.

Je pense qu’il va me falloir positiver cet anniversaire. Je vais donc me faire un cadeau : je vais m’offrir la suite de ma vie.

Il y aura donc un paquet « je ne fume plus », un paquet « j’arrête de bouffer comme un porc », un paquet « je fais du sport », un paquet « ma procrastination stoppe aujourd’hui » et une petite carte pour accompagner le tout.

Ce sera écrit "Profite".

Commentaires

1. Le jeudi, décembre 26 2013, 08:03 par Khaos Farbauti Ibn Oblivion

Et si tu y ajoutais : venir saluer ce bon vieux père Khaos ? Refaire le monde autour d'un ou plusieurs verres (peu importe ce qu'ils contiendront) cela me semble de plus en plus attirant comme activité et comme je soupçonne que mes poils blancs y sont pour quelque chose il est probable que la perspective puisse te plaire également ?

Ma porte est toujours ouverte pour les amis.

2. Le samedi, janvier 18 2014, 15:49 par Zizanie

"Je pense qu’il va me falloir positiver cet anniversaire. Je vais donc me faire un cadeau : je vais m’offrir la suite de ma vie."
Cette phrase résume parfaitement ce que je pense faire du mien, qui arrive à grands pas. Certes, je ne vais pas avoir 40 ans, mais peu importe, du moment qu'on vieillit - ce qui arrive inévitablement (enfonce donc des portes ouvertes, Zizanie) -, on peut se sentir en décalage avec ce qu'on croit être les normes de cet âge.

Par contre, c'est bien de positiver, c'est mieux de le faire en t'accordant des choses qui te donnent envie de positiver.
En résumer, dans tes résolutions, moins de "il faut", plus de "j'ai envie" et de "ça me fait plaisir". Les "il faut arrêter de fumer / faire du sport / manger mieux", ça ne sert qu'à culpabiliser quand on n'y arrive pas et à nous renvoyer une image négative de nous-mêmes. Rajoute donc quelques paquets à tes cadeaux. Des paquets beaucoup plus sympas, qui te donnent envie d'arracher le papier immédiatement et qui te filent un sourire de gosse sur le visage. ;)

(Et la proposition de Khaos juste au-dessus, fait partie de ces perspectives plus attrayantes.)