Coeur vaillant ?

Ah y est ... je l'ai fait ... dans les temps, en plus ...
Le mantra d'Eguemarine est vraiment efficace :-) ...


Oui, donc, voilà, ça a été fait, dans les temps, et tout et tout ... mais ça a été juste ...

Petit laïus sur la peinture ...

A mon grand étonnement, moi qui croyait dur comme fer qu'il n'y avait rien de pire que l'enduit, j'ai forcemment trouvé mieux dans le registre des étapes de la rénovation murale qui sont chiantes, usantes, douloureuses et qui inspirent l'envie de vérifier si le contrat d'assurance couvre correctement la malencontreuse (malencontreuse avec des bidons d'essences, des allumettes et des allumes-barbecue, pour être sûr) incinération de votre habitation.
Je suis aujourd'hui convaincu que lorsqu'on se réincarne en peintre en batiment, on a fait de très très grosses conneries dans une vie antérieure. C'est pas possible, une telle punition !

Enfin, je m'explique : ce n'est pas la peinture en tant que telle qui est à blamer, mais la nécessité de la poser (avec soin, si possible) sur un plafond.
Le plafond en question fait entre quarante et cinquante mètres carrés et j'y ai passé environ six heures.
Six heures sur un escabeau, qu'il fallait déplacer tout les cinquante centimètres carrés (parce qu'à mon grand désespoir, j'ai un bras qui a une taille normale), six heures à flipper sur les raccords (est-ce que ça va s'estomper ???), six heures à effectuer une dichotomie savante du temps restant estimé selon un rapport lui aussi savant, mais systématiquement faux et inutile, entre la surface restante et le temps moyen passé sur mes cinquante centimètre carrés (histoire que cette torture passe plus vite)(vous ne faites jamais ça, vous ?), et, pire que tout, quatre heures (parce que, les deux premières, ça allait encore) à souffrir le matyre (le mot est faible) au niveau des muscles (encore eux, les salauds !) de l'épaule droite qui n'en pouvaient plus de porter le rouleau et de l'appuyer au plafond (oh oui, surtout de l'appuyer ...) (parce qu'à mon grand désespoir, j'ai aussi une endurance musculaire normale).
Jouons un peu à "faisons-nous une idée de ce que KannTo a ressenti lors de cette épreuve existentielle".
Si ça vous intéresse, bien sûr.

  • Munissez-vous de deux bouteilles d'eau minérale, pleines, bien entendu.
  • Saisissez-les chacune dans une main.
  • Placez vos bras le long du corps.
  • Relevez vos bras, tendus, jusqu'au dessus de l'épaule.
  • Redescendez-les.
  • Faites ce mouvement une trentaine de fois, sans aller trop vite.

Si vous êtes normalement constitué, vous ressentez une brûlure dans les muscles des épaules, brûlure qui vous pousse à arrêter le mouvement.
Voilà, vous avez ressenti ma souffrance. Seulement, quand vous arrêtez, la brûlure disparait.
Ben moi, même quand je ne bougeais plus, même quand je cherchais désespéremment mon sommeil sur mon lit de souffrance, la brûlure était là (c'était un peu mon Oeil à moi, hein, Caïn :-) ).
Dingue, non ?

Enfin bon, j'ai finalement vu se pointer, sans se presser, d'une démarche nonchalante, mon dernier foutu rectangle de cinquante saloperies de centimètres carrés, et j'y ai peint sa race (comme disent les jeunes, maintenant).
Ceci dit, j'avais mis beaucoup plus de temps que prévu à faire ce plafond, et il me restait les murs. Mais bon, si ce n'est le temps qui pressait, ça a été de la rigolade, les murs.
Petit conseil en passant, à ceux qui envisagent de repeindre une pièce en blanc (mais vraiment blanc, hein), avec une peinture premier prix dont le pouvoir couvrant peut se comparer à celui du cache-sexe des danseuses du Crazy Horse : ne tirez pas la peinture.
Non, non.
Si vous tirez la peinture, vous ne saurez pas où vous êtes passé tellement elle est transparente.
Faites donc au contraire des couches bien grasses, genre, une bonne trempouille dans le bac avant chaque passage de rouleau, y compris en croisant, avant de "lisser" au rouleau non trempouillé le mètre carré que vous viendrez de réaliser.
Contre toute attente, le résultat est excellent. (et j'en suis fort aise).
Mais trêve de bla-bla, trêve de bla-bla ... (ah ben non, trop tard)

Il a bien sûr fallu nettoyer après cette dernière étape, et ce dans toute la maison ... donc de 14H00 le vendredi, jusque 3H00 du matin, le lendemain. Plus les détails le samedi matin (levé huit heures, bêêê ...).

MAIS J'AI REUSSI !!!!!!

P'tit Coeur avait une super-belle maison pour sa fête d'anniversaire. Pis des parents bien nazes, pour changer (et si t'es naze, arrête !!!)(ah ah).

Voilà, donc, pourquoi le mantra d'Eguemarine marche vraiment : A coeur vaillant, rien d'impossible ...

Bon, maintenant, je vais laisser passer un peu de temps avant d'attaquer la suite, histoire de perdre mes beaux muscles tout neufs qui vont bien d'ici là :-D .

Commentaires

1. Le lundi, septembre 4 2006, 11:35 par tsuki_c

quel héroisme KannTo ! ;-)

bon mais maintenant, avoues, tu es fier, hein ?!

2. Le lundi, septembre 4 2006, 15:03 par eguemarine

Plus ça va, plus ils sont longs tes billets, tu vas finir écrivain... :-D

Bon là je sors du mur de la torpille, enfin un bout seulement...

3. Le lundi, septembre 4 2006, 15:26 par solita

J'ai un petit meuble à décaper et repeindre.... MOUA! C'est Plusss grave!

4. Le dimanche, septembre 10 2006, 12:23 par KannTo

Tsuki_c > Tu m'étonnes, que je suis fier !!!! :-D

Egue > Mouahaha, écrivain sur le bricolage :-D sûr que je vais me faire des sous !! (pis de toutes façon, la place est prise sur JeunZ par Khaos, notre maître à tous ;-) )

Solita > D'accord avec toi, c'est plus grave ... et surtout beaucoup plussss chiant ! ;-)